Etudiant en sciences politiques, plume collaborant à la rédaction de Troimag, Dario Mercolli, 21 ans, aime s’engager pour la commune et prend à cœur la participation des jeunes dans la vie communale. D’autant que la Municipalité, ouverte et dynamique, leur donne la possibilité de s’exprimer.
Dario Mercolli, 9ème personnage de notre série de portraits Les gens qui font Troinex.Il faut oser aller au bout de ses aspirations. Cela pourrait servir de devise à Dario Mercolli qui raconte sa passion: le journalisme. Une envie précoce dont il fera sa profession. Pour l’heure, il met le pied à l’étrier en rédigeant régulièrement des articles dans le trimestriel Troimag. La Mairie a volontiers accepté sa proposition et, depuis 2020, la plume lui permet d’étendre ses horizons. «J’apprends à connaître le fonctionnement de Troinex et ses multiples facettes. Sous ses airs tranquilles, la commune de 2700 habitants fourmille d’activités et d’événements, comme l’Arbre du Mérite. Le troisième sera planté ce printemps. Depuis une quinzaine d’années, le Mérite troinésien est décerné à une personne qui s’est distinguée par son dévouement à la commune ou par ses actions dans un domaine ou un autre. Pour perpétuer le souvenir, le Maire a décidé de planter un arbre. En 2021, par exemple, ce fut un hêtre, hommage à Jeanne Lavergnat qui, avec son époux, avait aidé à sauver des Juifs en les aidant à passer la frontière franco-suisse lors de la dernière guerre.» Autre exemple avec le service de chauffeurs bénévoles qui assure le transport gratuit des personnes à mobilité réduite pour leurs rendez-vous ponctuels ou réguliers. «C’est un service trop méconnu, auquel je consacre un article dans ce numéro.» Au nombre des faits qu’il a couvert avec un enthousiasme particulier, il cite sa rencontre avec Thalya Burford, l’espoir suisse du BMX féminin qui a gagné la Coupe du monde, catégorie U23, en 2021. Il y a aussi, l’an dernier, son immersion dans le monde des sapeurs-pompiers volontaires de la compagnie 49, à l’occasion de la présentation d’un nouveau véhicule de service flambant neuf. Il connaît désormais le rôle de chacun, leurs spécialisations, chauffeurs, porteurs respiratoires ou spécialistes antichute qui assurent la sécurité des intervenants sur un accès périlleux.
Le lien intergénérationnel
Né à Troinex, Dario Mercolli a connu tous les échelons éducatifs dans la commune, avec les mêmes amis et qui, depuis, le sont restés. Aujourd’hui, il salue l’apport de jeunesse lié au développement de la commune, dont l’accompagnement en infrastructures est en cours de réalisation: «L’agrandissement de l’école. Une crèche, projet particulièrement intéressant car elle intègre un nouvel espace qui réunit un restaurant, le club house de tennis et un local pour les jeunes. On parle aussi du grand projet de la Ferme de la culture au cœur du village. Une ferme acquise par la commune en 2018. Quant à la mise en place du bus 49, qui met le Léman Express à cinq minutes de Troinex, une décision est toujours pendante en justice».
«Créer du lien entre les habitants me paraît être une des préoccupations majeures de la Mairie. Elle propose par exemple des apéros de saison, des expositions à la Ferme Rosset… Ici, tout le monde se connaît et pas mal d’initiatives permettent de tisser des relations intergénérationnelles. Durant la pandémie, des jeunes se sont joints à quelques membres du personnel communal pour assurer la livraison du traditionnel repas de Noël aux aînés. Avec plus de 259 commandes sur 400 habitants et habitantes de plus de 65 ans (64 pour les femmes), l’opération avait rencontré un franc succès.»


Les jeunes face au monde
Comment les jeunes voient-ils le monde aujourd’hui? «Je pense que nous avons plein de défis à relever pour que les choses s’améliorent. A mon échelle, j’essaie aussi de participer.» L’an dernier, il a élaboré le questionnaire de la Semaine de la démocratie, qui invitait les jeunes au débat public centré sur le droit de vote. Un droit? Un devoir? Un moyen pour les électeurs de changer leur quotidien? L’événement a rassemblé une vingtaine de jeunes très impliqués, âgés de 12 à 22 ans. «Ils ont des choses à dire si on leur donne la possibilité de s’exprimer». Et justement, «la Mairie est très à l’écoute. Les motivations, les bonnes idées ne restent pas forcément sur le papier. Il faut juste oser porter son projet, il existe de nombreuses façons de s’engager!»
Lui a commencé par des petits jobs d’été, à seize ans. Puis il a donné un coup de main durant plusieurs années au service de restauration de la fête du 1er août et celle des promotions. «En 2021, adapter la fête des enfants aux mesures sanitaires du moment a été un sacré chantier! J’ai donné un coup de main pour finaliser l’organisation. Tout s’est bien passé au final.» Depuis un an, c’est à lui qu’incombe la responsabilité de gérer l’équipe de jeunes qui aide au bon déroulement des festivités.
Dario Mercolli est particulièrement reconnaissant à la Mairie du soutien financier reçu pour son projet de maturité, mais aussi de l’appui de Florence Matthey-Doret, responsable de l’Agenda 21. «J’ai pu mener mon travail sur la sensibilisation au développement durable avec deux classes de l’Ecole primaire de Troinex. J’avais pris le parti de proposer d’écrire le compte-rendu de cette expérience pour le magazine communal à la classe d’élèves qui avaient des difficultés d’apprentissage en français». Une belle initiative que ce projet, récompensé par le Prix Janusz Korczak Suisse de littérature Jeunesse. Aujourd’hui, le jeune homme reste plus que jamais engagé dans le tissu associatif. Avec son ami Esteban Hintermann, il a pris la relève, depuis la rentrée, de Christopher Spagnolo, entraîneur des juniors du Badminton Club de Troinex. «Engagé par ailleurs comme pompier volontaire, Christopher a été mon coach, ce fut du bon temps. Je dois dire que ça me fait un peu bizarre de remplacer mon premier coach de badminton. Aujourd’hui, je suis à sa place et je comprends mieux son travail. Donner un entraînement, c’est beaucoup plus dur que ça en a l’air!»
Bio Express
Ecole de Troinex et Cycle de Drize
Maturité, Collège Madame de Staël
Travail de maturité sur la sensibilisation au développement durable avec des élèves de l’Ecole de Troinex
Année sabbatique
Service militaire
Début de collaboration avec Troimag
Etudes en cours en sciences politiques, Université de Genève
Entraîneur pour les juniors au Badminton Club


Le journalisme, un désir depuis l’enfance
Le sens du partage, un certain goût pour les rencontres, la nécessaire curiosité face aux événements alimente sa passion pour le journalisme. «De nombreux étudiants sont hésitants quant à leur avenir, alors que le mien est décidé depuis mon plus jeune âge. Dans un an, une fois mon master en sciences po obtenu, je poursuivrai mes études dans une école de journalisme, à Neuchâtel ou dans un pays anglophone. Je n’ai pas encore choisi, mais l’étranger m’attire, j’ai besoin de découvrir de nouveaux horizons.»
Le magazine communal est pour lui un premier petit tremplin vers son rêve. «Je n’en retiens que du positif. C’est vraiment motivant. Je prends un vrai plaisir à aller sur le terrain et réaliser mes articles sur des sujets très divers. Cette activité me fait grandir humainement et ne fait que confirmer mon envie d’être journaliste. Je tiens à remercier les personnes qui m’ont fait confiance, Olivier Niederhauser, secrétaire général de l’administration communale, et son adjointe, Dominique Schupbach. Avec Jonathan Imhof, un photographe employé par la commune, on forme une belle petite équipe. C’est Dominique qui nous appelle pour couvrir les événements de la commune. Ainsi, tous trois, nous nous retrouvons souvent.»
L’enseignement professionnel va me permettre de progresser et de m’épanouir. Le journalisme politique et le journalisme d’investigation m’intéressent beaucoup. J’aimerais bien aussi faire des documentaires pour la télévision. Le rôle des médias, des réseaux sociaux et du numérique sera probablement le sujet de mon projet de recherche en année de bachelor.»