« Entretenir autant que nécessaire, mais aussi peu que possible »
En vous promenant dans la Commune, vous aurez certainement remarqué qu’il existe différents types de surfaces herbeuses à Troinex comme, par exemple, des zones bien vertes et courtes, ou d’autres bien plus hautes, fleuries et qui jaunissent pendant l’été. Cela s’appelle de la gestion différenciée.
Salle des fêtes, prairie et gazon.La gestion différenciée: qu’est-ce donc? et quel en est le but?
Le but consiste à adapter l’entretien des surfaces vertes en fonction de l’utilisation du lieu, du type de surface et de l’intérêt écologique, afin de préserver et de développer la biodiversité sur cette même zone et aux alentours. On peut l’appliquer pour les parcs, les massifs, le pied des arbres, les haies, etc.
Et à Troinex?
Jusqu’en 2013, à Troinex, la totalité des surfaces herbeuses était tondue régulièrement comme un gazon. Le nombre de tontes représentait une quinzaine de tournées par an sur une surface d’environ 20’000 m2. Il en était de même pour les massifs et les bacs à fleurs: 100% de plantations saisonnières. Il y a dix ans, la Commune a commencé à mettre en place une gestion différenciée pour certaines surfaces herbeuses. Les premières concernées sont les à-côtés de l’Agorespace, une partie du terrain de la paroisse. Cela représentait, à l’époque, un léger pourcentage (8%) de prairie par rapport à la totalité des surfaces herbeuses. De nos jours, le service des espaces verts entretient environ 29’000 m2 de zone herbeuse. Mais la différence est qu’actuellement, plus de 65% de ces surfaces sont en prairie, soit quelque 19’000 m2.
Quel est l’entretien?
Pour les surfaces de gazon, le service des espaces verts procède à trois apports (mars, mai, et octobre) en nutriments par le biais d’engrais organiques qui sont labéllisés pour la culture biologique. En effet, depuis 2013, la Commune a pris la décision de ne plus effectuer aucun traitement phytosanitaire pour ses espaces verts.
Le nombre de tontes pour les zones intensives (gazon) s’est maintenu. La Commune tond toujours autant, mais sur une plus longue période. De nos jours, la dernière tonte s’effectue en novembre. Concernant les zones extensives (prairie), elles sont fauchées généralement une fois par année, au mois de juillet, sauf exception à la salle des fêtes qui est fauchée dès le mois de mai pour accueillir plusieurs grandes manifestations.
Suivant la localisation de la prairie, une tonte d’une largeur de tondeuse est réalisée sur le périmètre de celle-ci. Pourquoi? Pour signaler à la population qu’un entretien et qu’un contrôle sont effectués, et que cette zone n’est pas laissée à l’abandon. Une partie des résidus de fauche est utilisée comme couvre-sol pour les massifs communaux. Le reste est composté directement dans la Commune.

Parc de la Chaumière, tonte de la bordure pour marquer l’entretien.
Transformation d’une surface gazon
en massif de vivaces.Quel processus pour la mise en place d’une gestion différenciée?
Premièrement: il faut procéder à un état des lieux existants. Pendant cette phase, on effectue un inventaire des surfaces.
On inventorie:
- Le quantitatif (les métrés)
- Le qualitatif (ce qu’on trouve sur cette zone)
- Leur utilisation (zone de sport, détente, promenade, etc.)
- Un recensement des pratiques d’entretien.
On analyse également les moyens humains, matériels et techniques du moment.
Cette étape permet d’obtenir une vision globale du site.
Deuxièmement : on effectue une recherche des points forts, des points d’amélioration, des opportunités et des contraintes de l’état actuel ainsi qu’une identification des besoins futurs (humains, techniques, financiers) dès la mise en place d’une gestion différenciée en se basant sur les informations collectées de la première étape.
Troisièmement: il est impératif de définir ce qui est voulu (le but) et la manière d’y arriver (les objectifs à atteindre). Sur la base des objectifs à atteindre, une liste de mesures est éditée.
Quatrièmement: on détermine un programme d’actions basé sur les objectifs à atteindre, en planifiant et en estimant les coûts et les besoins.
Pour conclure, la mise en application de la gestion différenciée est un projet en soi. Elle doit être réfléchie et planifiée avec un but à atteindre. Cette gestion se remarque énormément dans les zones herbeuses. Mais on la pratique également pour le pied des arbres, les bacs et massifs, les haies, l’entretien des parcs, etc. C’est un travail passionnant, car il s’agit de trouver un équilibre entre le lieu, les usagers et l’environnement. Le service des espaces verts s’efforce chaque année de développer cette pratique afin de garantir un équilibre d’épanouissement entre les usagers et la nature.