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Les producteurs locaux

Le domaine du Petit-Veyrier, bien plus qu’une affaire de sapins

Depuis la route du Petit-Veyrier, impossible de rater le domaine. Sapins et moutons vous accueillent, cohabitant au nom d’une écologie tout à fait naturelle: les «Shropshire» sont la seule espèce qui dévore l’herbe sans jamais manger les futurs arbres de Noël. Mais ce n’est pas la seule curiosité des lieux. Entre humour et réchauffement climatique, on a parlé de ces trente hectares d’une étonnante diversité dans la cave à vin de Claude et Claudine Rosset, (et d’après son mari… Claudine est bien plus bavarde au marché).

L’équipe de gauche à droite: Kaltrina, Claude Rosset, Mme Rosset, Artan (en haut), Endie et Mathieu (en bas).

Il est frappant de voir la diversité de ce que vous produisez ici sur le domaine…

Claude : Nous exploitons ce domaine comme fermiers locataires depuis deux générations. Claudine est née dans la maison il y a 70 ans. J’ai le même âge et quand je suis arrivé en 1975, il y avait 80 hectares. Beaucoup de terrains ont depuis été vendus à la construction. Mais avec 30 hectares, croyez-moi, on a du travail sept jours sur sept, et la nuit à tour de rôle, en ce qui nous concerne. On cultive des fruits, des vignes et des sapins. Nous avons aussi une cinquantaine de moutons et une trentaine de vaches sur lesquelles il faut veiller.

Vous vendez toute votre production à la ferme?

Claudine: Je vends nos produits directement à la Ferme Chavaz (voir numéro précédent) trois fois par semaine. J’aime beaucoup le contact vivant avec les clients là-bas. J’y ai un étal avec tous nos fruits de saison, les confitures et les sirops pour utiliser les productions du verger. Notre vin également et puis, assez périodiquement, lorsque l’on abat une bête – ce que l’on n’aime pas trop faire – on va vendre aussi cette viande au marché. Le reste est vendu à la ferme à une base de clients réguliers, sous forme de cartons de plusieurs kilos, ce qui nous garantit de ne rien gaspiller. Enfin, nous vendons au Petit-Veyrier notre production d’une dizaine de vins différents. 

Vous travaillez en bio?

Claude: Non, vous savez, je n’ai aucun label. J’ai plus de 65 ans, donc on ne touche plus de primes agricoles. Mais je ne suis pas moins écolo que lorsque j’en touchais pour ça. En fait, la façon dont nous travaillons est écologique en soi. Par exemple, toutes nos variétés de pommes sont résistantes à la tavelure et autres maladies. Le raisin de table aussi résiste aux maladies. C’est notre approche. Comme on ne traite pas trop les carpocapses, il y a des dégâts mais on les assume. Ça me rappelle une anecdote d’un client qui nous demandait au marché si nos pommes étaient bio. Je lui ai répondu: «non, elles ne sont pas bio mais je ne mets aucun produit». En en goutant une rouge, il est tombé sur un ver. Il en a voulu 5 kilos! 

Vous venez de nous montrer, en plaisantant, des articles où l’on dit que vous cultivez aussi… de la mauvaise herbe?

Claude: Oui, nous faisons de la graine de mauvaises herbes! Pendant des années, je m’en débarrassais et maintenant – ironie du sort – je les cultive, comme les maraîchers le font pour les salades ou le rampon. Il faut bien que des gens s’occupent de ces graines qui servent la jachère des champs, celle des fleurs de ronds-points ou les bas-côtés des routes! Pour cela, nous avons un contrat avec la maison Schweitzer, à Thoune. Nous sommes d’ailleurs les seuls producteurs romands pour eux. Nous cultivons jusqu’à 60 graines différentes. C’est une culture complexe mais passionnante à faire pousser.

La variété de ces productions doit exiger une sacrée organisation? 

Claude: L’été nous sommes une dizaine, ma femme et moi y compris. Ce qui est important pour nous, c’est de travailler sur la durée avec nos collaborateurs. Cela nous permet de leur garantir du travail toute l’année. On tient à travailler avec les mêmes personnes, des gens polyvalents et compétents, sur la base de la confiance. Ce sont d’ailleurs des familles entières qui sont restées avec nous parfois quinze ans. Du coup, depuis le temps, cela fait moins de personnes qui se seront usées à la tâche.

On est en pleine saison pour vos sapins de Noël! Comment fonctionnez-vous?

Claude: On élève les sapins depuis plus de 30 ans. Il y a toutes les tailles et une dizaine de variétés. On achète nos pieds à l’association des sapins de Noël, quand ils ont cinq ans et font 15 cm. On les plante. Les premières années sont lentes. Puis à partir d’une certaine hauteur cela va très vite. C’est là qu’il faudrait idéalement les vendre, mais maintenant tout le monde veut des petits sapins!

Les gens vous les commandent?

Claude: On livre les grands formats pour les communes. Mais notre particularité, c’est justement que les clients viennent directement choisir leur sapin dans le champ. On leur coupe sur place. Cela commence dès novembre. Certains réservent très en amont, les prennent même en photo pour les retrouver, ou mettent une étiquette dessus pour être certains d’avoir celui qu’ils veulent. C’est même la guerre des étiquettes parfois! Et vous n’imaginez pas le nombre de discordes dans les couples autour du sapin… Blague à part, on pourrait vendre dix fois plus de sapins, mais ils deviennent de plus en plus rabougris, jaunissent ou ne se regarnissent pas.

À cause du climat?

Claude: Le réchauffement climatique, vous savez, quand on travaille la terre on le vit de plein fouet! Cela fait bien cinq ou six ans qu’on a du mal à les faire pousser. C’est évident qu’ils ne sont pas heureux. Ils ont trop chaud, même quand on les arrose. Si on voulait continuer, il faudrait en somme changer d’espèces. Certains se mettent aux pins espagnols. Mais ça ne résout évidemment pas le problème. C’est pareil dans la vigne. Cette année, par exemple, le Merlot, on a dû le ramasser avant qu’il ne soit mûr. Je me rappelle, quand je taillais la vigne à mes débuts, l’hiver je me mettais en tenue de ski! Aujourd’hui plus du tout. Ça n’existe plus le froid, ici. Tous les paysans le savent. 

Vous les recyclez après les fêtes, ces sapins?

Claude: Oui, en fait on récupère tous les sapins de la commune. C’est d’ailleurs une autre de nos activités. Depuis 30 ans avec les Bidaux, on s’occupe du compostage des deux communes de Veyrier et Troinex. Une vraie saga. On était les seuls à l’époque à avoir voulu le faire. On récupère tous les déchets végétaux non comestibles que la commune ramasse. Cet aspect multisectoriel me plait et fait qu’on est un peu débordés. Mais c’est aussi ce qui nous sauve…

Présence de Claudine Rosset au Marché Chavaz:
Mardi matin, Jeudi après-midi, Samedi matin


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