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Rencontre avec la compagnie 49

Fin février, les sapeurs-pompiers de Troinex ont reçu un tout nouveau véhicule de service. On ne pouvait rêver d’une plus belle occasion pour s’intéresser de plus près à la caserne Troinésienne : comment fonctionne-t-elle ? Que font les sapeurs-pompiers volontaires ? Puis-je intégrer la compagnie ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre dans cet article.

Dans le hangar des sapeurs, avoisinant le local de la Voirie sur le chemin Lullin, on se dépêche. Chacun revêt son casque, sa veste ignifuge, ses bottes. À 19 heures pétantes, la brigade des sapeurs-pompiers de Troinex est prête, alignée sur deux rangs, à être annoncée à son capitaine.

La voici, la compagnie 49 : vingt-deux sapeurs-pompiers volontaires (SPV), dont deux sapeuses-pompières (oui, oui, on dit bien comme ça) au service de la population Troinésienne. 

Parmi ces vingt-deux soldats du feu, tout le monde n’a pas la même tâche. 

Tout d’abord, d’un point de vue des responsabilités. Le capitaine, Mickaël Bourgoin, est à la tête de la brigade. Pour l’aider à diriger, il est accompagné d’un État-major composé d’un sergent-major, d’un fourrier ainsi que d’un lieutenant. À eux quatre, ils font tourner l’ensemble de la compagnie. 

En plus de la hiérarchie, les pompiers se distinguent par leurs fonctions au sein du groupe. Certains sapeurs ont une ou plusieurs spécialisations qui leur assignent des tâches particulières en cas d’intervention. Un rôle particulier est celui du chef d’intervention, un statut réservé aux officiers et aux sous-officiers dont nous reparlerons plus tard. Concrètement, chaque sapeur peut se spécifier en tant que chauffeur, porteur respiratoire ou comme spécialiste « antichute ». Dans les rangs Troinésiens, on trouve également des hommes formés à la récupération d’essaim et à l’utilisation de tronçonneuses. 

Déroulement d’une intervention et rôle des SPV

Lorsque vous composez le 118, votre appel arrive sur une centrale téléphonique. En fonction des critères d’intervention prédéfinis, celle-ci alerte soit les professionnels, soit les sapeurs-pompiers volontaires. Pour les cas plus critiques, les deux services sont engagés. Quand les volontaires sont appelés, c’est d’abord le chef d’intervention, ainsi que le groupe d’intervention des SPV qui sont alarmés. Ils sont dès lors chargés de se rendre sur le lieu de l’incident. Une fois sur place, le chef d’intervention analyse la gravité de la situation et si celle-ci l’exige, mobilise des ressources supplémentaires.

A priori, les sapeurs volontaires et le SIS disposent d’une quinzaine de minutes pour arriver sur place.  

Sur les sinistres les plus importants, les SPV épaulent les pompiers professionnels en leur apportant un soutien logistique essentiel. Après plusieurs heures d’engagement, ils sont également là pour prendre le relais et permettre aux professionnels de souffler. 

Ainsi, le rôle du chef d’intervention est crucial. « le CI », comme on dit dans le jargon, est d’astreinte de 19 h à 6 h du matin en semaine, et 24 heures sur 24 le week-end et les jours fériés. Des horaires compatibles avec une vie professionnelle pour les volontaires, et évitant au SIS de se déplacer inutilement au milieu de la nuit ou durant le week-end. Les chefs d’intervention de Troinex couvrent toutes les interventions sur le territoire de la commune de Troinex et de Veyrier. En effet, les deux casernes collaborent pour pouvoir se départager les semaines de piquet. Ainsi, les CI Troinésiens bénéficient tout de même de plusieurs semaines de « congé » dans l’année. En revanche, le reste de la compagnie ne se mobilise que sur sa commune, sans tenir compte de l’identité du chef d’intervention, qui doit être capable de gérer les troupes des deux casernes.

Actuellement, les sinistres les plus fréquents sont des inondations et des chutes de tronc d’arbre. Le capitaine Bourgoin nous affirme qu’en moyenne, il dénombre une quinzaine d’interventions par année. Cependant, avec le dérèglement climatique, les orages violents et les fortes pluies se multiplient. Il y a, par conséquent, fort à parier que le nombre d’interventions ira en grandissant ces prochaines années. 

Formation des SPV

On ne devient pas sapeur du jour au lendemain. Une fois qu’on a décidé de s’engager avec les SPV, on commence au bas de l’échelle, en tant qu’aspirant. Pour devenir sapeur, il faut tout d’abord réaliser un test d’aptitude au sein de la compagnie. Ensuite, les aspirants doivent effectuer la formation de base dispensée par l’OCPPAM. Celle-ci dure environ 40 heures et teste la résistance physique de chaque candidat. Les instructeurs vérifient également qu’aucun d’entre eux ne souffre de vertige ou de claustrophobie. Une visite médicale permet aussi de contrôler que les candidats n’ont pas de contre-indication. 

Plus généralement, pour intégrer la compagnie, les aspirants doivent avoir entre 18 et 35 ans (40 ans sur dérogation), être en bonne condition physique et habiter à Troinex ou ses alentours. 

Une fois que la formation de base est achevée, les sapeurs participent au minimum à quatre exercices de compagnie par année. Lorsqu’on l’interroge sur le sujet, le capitaine Bourgoin nous admet : « Chez nous, on a plutôt l’habitude d’en faire un peu plus. J’organise six à sept exercices par année. » 

Enfin, si un membre de la brigade souhaite se spécialiser, il doit suivre une formation supplémentaire adaptée à sa future fonction. Chaque année, il devra ensuite effectuer les entraînements requis par sa spécialisation.

Exercice de compagnie

Le 8 mars dernier, nous avons été conviés à assister à un exercice de compagnie. Revivez en images la soirée d’entraînement des SPV Troinésiens.

Nouveau véhicule de service pour les SPV

En juillet 2020 déjà, alors qu’il venait d’accéder à la tête de la brigade Troinésienne, le capitaine Bourgoin nous parlait de l’acquisition d’un nouveau camion. Un peu moins de deux ans plus tard, voilà que son souhait est exaucé. En effet, en décembre 2020, les autorités communales ont libéré un crédit de 200 000 CHF pour l’achat et les frais de mise en service du véhicule municipal.

Le capitaine Bourgoin nous explique les raisons de cette acquisition : « Il était nécessaire de remplacer notre ancien véhicule parce qu’il était vieillissant, il datait de 1988. De manière générale, il devenait obsolète et ne répondait plus à nos besoins. » 

Il rajoute : « Par rapport aux tâches à assumer, le véhicule acquis récemment est plus adapté, notamment aux inondations, aux chutes d’arbres ou aux récupérations d’essaims ou d’animaux. Avec le changement climatique, on imagine que ce seront les interventions les plus fréquentes dans les prochaines années. Et puis, il nous fallait un véhicule qui puisse déplacer du monde, l’ancien ne le permettait pas. »

Dans les semaines à venir, l’acquisition du camion sera inaugurée autour d’un apéritif auquel la population sera conviée. Un évènement qui finira peut-être de vous convaincre de rejoindre la compagnie 49…


La compagnie 49 recrute !

Lors de cette soirée, une personne intéressée à intégrer les rangs de la brigade a pu suivre de près l’exercice en tant que spectateur. Si vous aussi vous songez à rejoindre les sapeurs-pompiers de Troinex, n’hésitez pas à contacter le capitaine Bourgoin pour en savoir plus ou pour assister à un exercice de la compagnie ! 

Renseignements 

Mickaël BOURGOIN, Capitaine 


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