Monsieur le Président du Conseil municipal,
Mesdames et Messieurs les Conseillères et Conseillers municipaux,
Madame et Messieurs les anciens Maires de Troinex,
Madame et Messieurs les anciens adjoints au Maire de Troinex,
Madame la Secrétaire générale,
Chères Troinésiennes, chers Troinésiens,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Quelle joie de vous accueillir ce soir pour notre traditionnelle fête du 1er août.
Au nom de l’Exécutif de Troinex, pour une fois, nous ne sommes pas au complet, je dois excuser Monsieur Marc Truan, mais en la présence de Monsieur Jean-Jacques Ronchietto Adjoint, nous vous souhaitons à toutes et tous la bienvenue.
En des temps particulièrement troublés pour le monde dans lequel nous vivons, nous sommes réunis pour célébrer cette Suisse qui a pu préserver un peu d’équilibre et de tranquillité grâce, notamment, à la conscience citoyenne élevée de ses habitantes et de ses habitants.
Quelle meilleure occasion que cette fête nationale, pour revenir et réfléchir sur les valeurs qui ont fait notre pays et qu’il nous faut perpétuer afin que la vie demeure toujours calme et agréable en ce petit paradis ?
Quelles valeurs pour renforcer les liens de la vie en société, les raviver peut-être lorsqu’ils tendent à s’affaiblir ?
Aujourd’hui, je souhaitais mettre en avant une des valeurs qui m’a paru essentielle, entre toutes : le respect, avec un grand R. En voilà, un sujet bien sérieux ! Mais auquel je vais essayer d’ajouter une touche d’humour qu’il mérite.
C’était dans les années 2000 que, un autre Maire, celui d’Avusy à l’époque, Monsieur André Castella constatait des incivilités importantes dans son village, il a imaginé cette campagne pour le respect, ça change la vie. Son constat me semble malheureusement toujours d’actualité, peut-être que la situation s’est encore dégradée… le covid et les réseaux sociaux servant de caisse de résonnance à l’impatience et à l’irritabilité collective.
Toute action, bonne ou mauvaise, a des répercussions sur ce qui nous entoure, et donc sur les autres. Donner du respect à l’autre, c’est souvent si simple, et ça peut faire tant de différence. Il suffit peut-être de regarder quelqu’un avec bienveillance, ou de sourire – même lorsqu’on est d’humeur maussade et qu’il faut se forcer un peu – cela m’arrive parfois aussi, je dois bien l’avouer !
Le respect, c’est souvent facile. Cela commence simplement par le fait de dire « bonjour », ou « merci », des mots si simples et qui peuvent changer le cours d’une journée ! Cela peut être le fait de céder sa place dans le bus à une personne âgée. Combien de fois certains ont-ils fait semblant de ne pas avoir aperçu cette personne âgée, en espérant que quelqu’un d’autre se lèverait à leur place ? Il est vrai que le respect a parfois besoin d’un petit coup de pouce, voire même d’un gros coup de coude !
Et pourtant, vous aurez peut-être, par ce simple geste, illuminé la journée de cette personne âgée. Cela peut aussi être un simple geste d’entraide, tel que porter les courses d’une personne plus faible. Ou laisser quelqu’un passer avant vous à la caisse de l’épicerie ou de la boulangerie, même si vous êtes très pressé d’acheter du chocolat et une fondue. Plus généralement, c’est être à l’écoute de celles et ceux qui sont autour de nous, et accepter leurs différences.
Dernièrement, une amie présente ce soir, elle se reconnaitra, m’a dit qu’elle trouvait, et qu’elle n’était pas la seule à le penser, que j’avais perdu un peu la faculté d’écoute, d’entendre simplement, nous sommes tous concernés, moi le premier.
Il est vrai que j’avoue avoir parfois de l’impatience et je m’en excuse auprès de celle et ceux qui en aurait été irrité.
Le respect, c’est une valeur universelle, et intemporelle.
Chaque être humain, indépendamment de son origine, de sa culture, de sa religion, de son milieu social, de son rang hiérarchique, a des devoirs de respect, envers l’autre, et aussi envers soi-même. Le respect a ce côté pratique, de pouvoir s’employer à n’importe quel moment et partout ! Que ce soit dans la rue, sur la place de la Mairie, dans notre magnifique zone sportive, à l’école dans notre beau futur pavillon, au travail… ou tout simplement à la maison, partout, nous pouvons transmettre du respect.
L’histoire de notre Confédération, au fond, c’est aussi une histoire de respect et de tolérance.
Trois petits cantons centraux qui décident, en des temps lointains, de faire une alliance pour être, ensemble, plus solides face aux puissants voisins. Une Confédération qui, à travers les siècles et son histoire, grandit et se façonne, avec toujours plus de nouvelles régions, formant de nouveaux cantons qui la rejoignent, pour devenir la Suisse d’aujourd’hui. Des habitants fort différents : des villes et des campagnes, des différences linguistiques, des différences confessionnelles, des différences culturelles… Une grande et magnifique pluralité ! Et malgré tout, toujours, un respect de ces différences qui enrichit les uns et les autres, qui garantit une cohabitation paisible et un équilibre bénéfique.
Un respect qui, en somme, nous enrichit et nous rassemble, habitantes et habitants de cette belle commune, de ce beau pays dont je souhaite que les générations futures perpétuent les valeurs qui embellissent les liens de la vie en société.
Le respect, c’est avant tout une affaire de cœur. Même s’il a besoin, parfois, d’une petite dose de recul ou de patience. C’est aussi une affaire d’humour, car si nous ne pouvons pas rire des petites choses un peu folles de la vie, comment pourrions-nous jamais vraiment respecter l’humanité dans toute sa merveilleuse diversité ?
Offrons du respect, enrichissons-nous du respect qu’on nous offre !
Profitons de ce 1er août pour célébrer ensemble notre amour pour la Suisse, pour nos traditions, nos valeurs et notre respect mutuel. Merci à toutes et tous pour votre présence ce soir et de votre écoute. Je vous souhaite une très belle fête nationale, vive la Suisse et vive Troinex !