Les forêts en Suisse représentent 32% de la surface du pays et recouvrent 10% du territoire cantonal genevois. On distingue 120 types de forêts dans notre pays. Elles sont classifiées selon certains critères comme les espèces qui la composent, l’altitude, le climat ou encore la densité d’arbre au sol. Sur la Commune de Troinex,les zones forêts se situent majoritairement le long des cours d’eau comme la Drize, le ruisseau des marais ou encore le Nant de Sac. Elles se composent, entre autres, d’hêtres, de frênes, d’érables et de chênes. Ces milieux forestiers sont riches en biodiversité.
En rouge, les zones forêts de Troinex.L’utilité des forêts
La forêt est essentielle pour l’homme. Elle fournit du bois pour la construction et le chauffage. Il existe toute une économie autour de la production de bois et de l’entretien des forêts. Cette branche économique représente environ 6’200 emplois en Suisse. Grâce à la végétation qui la compose, la forêt capte le CO2 et produit de l’oxygène. Elle a également des fonctions sociales en offrant des espaces de détente et de loisirs pour la population. Les activités sont nombreuses, on peut y faire une promenade, du vélo, du jogging, des pique-niques, etc. Les milieux forestiers protègent contre les dangers naturels tel que l’érosion, les éboulements ou les avalanches pour les zones de montagne. Concernant la biodiversité, les forêts suisses abritent jusqu’à 30’000 espèces animales, végétales, champignons et lichens, ce qui représente 40% des espèces présentes dans le pays.
Le bois mort
Le bois mort en forêt a souvent mauvaise réputation. On pense souvent que sa présence est signe d’un mauvais entretien ou encore qu’il est porteur de nuisibles qui risquent d’attaquer les arbres sains. Ces idées sont fausses. Le bois mort a toute son importance en forêt. Il fait partie du cycle forestier naturel et constitue un élément vital pour de nombreuses espèces. Un arbre mort sur pied est un habitat, une source de nourriture, un lieu de nidification, un refuge, un perchoir, un lieu de stockage ainsi qu’un garde-manger pour la faune. Un arbre mort couché sera, lui, colonisé par des champignons et des insectes qui se nourrissent de bois mort et ainsi participent à la décomposition de celui-ci. Le bois décomposé sera ensuite transformé en humus grâce aux micro-organismes du sol. Les souches sont également une source d’habitat et de nourriture pour la petite faune, la micro faune ainsi que pour les champignons. Certains grands oiseaux comme le milan noir ou la buse ont besoin de petits bois morts pour la construction de leurs nids. Les tas de branches mortes servent d’abris aux oiseaux, aux petits mammifères, aux reptiles et aux amphibiens.
La biodiversité en forêt
Les milieux forestiers sont extrêmement riches en biodiversité. Comme énoncé précédemment, les forêts suisses abritent environ 30’000 espèces. Toutes ces espèces, qu’elles soient animales ou végétales, interagissent entre elles et forment ainsi un écosystème. Elles échangent énergie et matière. Ces interactions sont extrêmement sensibles aux changements. Un écosystème dérangé ou dérégulé prendra du temps à se restabiliser.
Amadouvier sur un bois mort au parc de la Drize.
Capricorne asiatique.Le cadre légal
Les forêts dans le canton de Genève sont régies par la loi fédérale sur les forêts (LFo), l’ordonnance fédérale sur les forêts (OFo), et une loi cantonale, la loi sur les forêts (LForêt). Ces lois ont pour but d’assurer la protection des milieux forestiers en tant que milieux naturels et de promouvoir l’économie forestière. Les forêts sont libres d’accès au public mais sous sa propre responsabilité. Les propriétaires n’ont aucune obligation à entretenir leur forêt hormis une surveillance des espèces exotiques envahissantes.
Les menaces pour nos forêts
On pense immédiatement au dérèglement climatique. Effectivement, les fortes chaleurs ainsi que les périodes de sécheresse sont une grande menace pour nos forêts. Ces événements affaiblissent la végétation ainsi que la faune. Mais nos milieux forestiers sont également menacés par de petits organismes qui nous viennent de pays lointains comme le capricorne asiatique qui a été détecté en Suisse pour la première fois en 2011. Ce coléoptère s’attaque aux feuillus (érable, saule, hêtre, etc). Il peut, dans une courte période, faire mourir un arbre. Un autre petit coléoptère cause des soucis : il s’agit de l’agrile du frêne, qui nous vient également d’Asie. Cet insecte s’attaque exclusivement aux frênes. Une fois l’arbre infecté, il meurt dans les trois années qui suivent. Par chance, l’agrile du frêne n’a pas encore été observé en Suisse, mais est présent en Europe de l’Est.
Pour conclure, les zones forestières dans la Commune de Troinex sont restreintes mais de qualité. Elles suivent les longs des cours d’eau de la Commune. La faune et la flore sont présentes. Pensez à elles pour vos balades pendant votre temps libre.
Schéma d’un écosystème forestier.