Depuis 2009, un service de chauffeur, orchestré par la commune mais basé sur le bénévolat, permet de conduire les personnes à mobilité réduite à leurs rendez-vous importants. Pour découvrir ce service encore méconnu par la plupart des habitants, nous avons rencontré Nicolas Müller ainsi que Jacques et Josiane Magnenat, trois généreux chauffeurs bénévoles.

La prestation est née il y a 14 ans et pourtant, peu sont ceux qui en connaissent l’existence. En effet, depuis 2009, les personnes à mobilité réduite de Troinex peuvent faire appel à des chauffeurs bénévoles pour leurs déplacements privés, ponctuels ou réguliers, sans débourser le moindre centime.
Mais aujourd’hui, le service de transport des personnes à mobilité réduite commence à s’essouffler: les chauffeurs manquent, le recrutement de nouveaux bénévoles devient primordial. Stéphanie Metzger, coordinatrice sociale en charge de l’opération, nous explique que ce service s’inscrit dans un dispositif social plus large d’aide aux personnes âgées, qui propose par exemple la livraison des courses ou une aide au déneigement en hiver. La seule différence, c’est que ce service, lui, est totalement gratuit, car il fonctionne grâce à une dizaine de bénévoles et s’adresse à toute personne qui rencontre des difficultés de mobilité. Les quelques volontaires, souvent à la retraite, prennent la mission à cœur et à leur charge (face aux frais d’essence ou de parking) et font persister, grâce à leur générosité, ce petit service discret et solidaire.
Pour en savoir plus, nous avons posé quelques questions au couple Magnenat et à Nicolas Müller, d’assidus bénévoles.
Comment avez-vous commencé à devenir chauffeurs bénévoles?
Josiane M.: «À la base, je collaborais avec une équipe de chauffeurs bénévoles de Veyrier qui véhiculaient des patients de la FSAD (actuelle IMAD) qui habitaient à Troinex ou à Veyrier. Leurs noms étaient communiqués à la mairie, qui contactait ensuite les bénévoles. J’ai fait ça pendant quelques années, et puis je me suis demandé: pourquoi ne pas créer un tel service à Troinex, mais pour toutes et tous? C’est parti comme ça, j’ai soumis l’idée à la Mairie qui a d’emblée accepté de mettre en place ce service.»
Comment se déroule une prise en charge typique?
Josiane M.: «En principe, c’est le bénéficiaire qui téléphone à la mairie, Stéphanie Metzger centralise les appels et en fonction de la liste des bénévoles en sa possession, elle nous contacte pour nous donner les coordonnées de la personne qui souhaite être transportée. Ensuite, on l’appelle, on prend rendez-vous, on va la chercher et on la transporte. Selon les cas, on attend la personne déposée sur place ou on revient la chercher plus tard.»
Pourquoi vous êtes-vous engagé(e)s dans ce bénévolat?
Josiane M.: «Lorsque je suis arrivée à l’âge de la retraite, je me suis demandé ce que je pouvais faire autour de moi pour aider les autres. Je voulais rendre service et faire quelque chose d’utile pour la commune.»
Jacques M.: «Oui, c’est un service qu’on rend à la collectivité, ça parait naturel. Et puis, pour l’instant, on peut rendre ce service, un jour on sera peut-être bien contents si quelqu’un peut nous rendre la pareille.»
Nicolas M.: «Pour moi aussi c’est quelque chose de naturel. Peut-être même que ça a commencé parce que soit Jacques soit Josiane ne pouvaient pas assumer un trajet, alors que j’étais disponible, je me disais que je pouvais les remplacer! Mais cela n’a jamais été une obligation.»
Sans oublier le lien tissé avec les personnes véhiculées…
Josiane M.: «Oui, ce qui me motive, c’est d’avoir ce contact avec les personnes. On fait connaissance, on discute de tout et de rien. Cela permet aussi aux gens que l’on transporte de pouvoir échanger avec de nouvelles personnes. Parfois, nous pouvons leur faire découvrir des activités, des manifestations ou des lieux dans le village: c’est sympa.»
Nicolas M.: «Oui, c’est le côté positif. On se met à connaître les gens, à développer un lien avec eux.»
Le système semble bien rodé. Pourtant, vous m’expliquiez que le problème provient parfois de la gêne ressentie par les bénéficiaires du service…
Jacques M.: «Oui, selon moi, il y a beaucoup de personnes qui n’osent pas demander ce service, d’autant plus qu’il est gratuit. Je pense que c’est un pas à faire de reconnaître qu’on a besoin d’une aide. Certaines personnes ne veulent pas admettre qu’elles n’arrivent plus à se débrouiller toutes seules, comme avant.»
Si vous deviez convaincre d’autres habitant-e-s de devenir chauffeur bénévole, que leur diriez-vous?
Josiane M.: «Il faut discuter avec les gens! Leur faire connaître le service et leur demander s’ils sont intéressés. Il ne faut pas oublier que ce service se rend en fonction de leurs disponibilités, ce n’est pas imposé. Ce n’est pas une grosse charge de travail, parfois il n’y a rien, sinon ce n’est qu’une ou deux fois par mois.»
Et que leur diriez-vous pour les encourager à bénéficier de cette prestation?
Josiane M.: «N’hésitez pas à contacter la Mairie, nous sommes là et c’est avec grand plaisir que nous assumons ce service!»
En somme, un service qui place, au centre de sa démarche, des valeurs de générosité et de proximité. Alors si collaborer ou bénéficier d’un tel service vous intéresse, n’hésitez plus pour contacter la mairie:
022 784 31 11
mairie@troinex.ch